Ce mois-ci, on retrace le parcours de Marie Taglioni, on revient sur le relais 4x400m de 2014, on botte le ballon ovale et, pour finir, on parle de gélatine alimentaire et de vernis à ongle. On a attiré votre attention, n'est-ce pas ? La suite, c'est juste en dessous ✨
Marie Taglioni, figure du ballet romantique
Marie Taglioni née à Stockholm en 1804 au sein d’une famille de danseurs et de chorégraphes. C’est donc tout naturellement que celle-ci va s’intéresser à la discipline. Cependant, son nom ne lui donne pas pour autant automatiquement du talent. En effet, Marie possède énormément de lacunes et n’a pas le corps “idéal” de la danseuse de l’époque : elle se tient courbée et a des bras “trop longs”. Dans un manuscrit autobiographique, la jeune femme relate “être paresseuse” et confie également les stratagèmes utilisés afin de faire croire à sa mère qu’elle se rendait à ses cours (livre à découvrir ici). Afin de noyer tous soupçons, elle improvisait même des pas devant ses parents qu’elle disait avoir appris de ses professeurs. Bref, les débuts de la Suédoise sont laborieux. Malgré ça, une grâce et de la musicalité se dégagent de chez la danseuse, ce qui la rend si particulière aux yeux des professionnels.
Son père décide alors de la prendre en main. Il réussit à la faire changer de posture : elle se tient désormais droite comme un I. Il travaille sans relâche à lui faire répéter des pas, des positions, des sauts et à tenir longtemps sur des demi-pointes. Ensemble, ils vont développer une technique permettant à Marie de masquer la longueur de ses bras, soit en les croisant sur la poitrine, soit en les baissant, poignets joins. Ces positions deviendront caractéristiques du ballet romantique. L’autre particularité de ce type de danse est l’utilisation de pointes. Une technique mise en lumière par la jeune femme dont la facilité avec laquelle elle l’exécute fascine le milieu artistique. Théophile Gauthier écrira à son sujet dans La Presse du 3 juin 1844 “Mlle Taglioni, ce n’était pas une danseuse, c’était la danse même ; elle ne courait pas le risque de l’oubli, mais du trop-plein de mémoire” (rien que ça…).
1822 marque le début de carrière de Taglioni. Elle s’illustre à Vienne dans le ballet La Réception d’une jeune nymphe à la cour de Terpsichore. Immédiatement, son style marque les esprits, le public l’acclame, on l’appelle “l’enfant prodige”. Quatre ans plus tard, Marie est de retour à Paris où elle fait ses débuts à l’Académie nationale de musique et de danse (actuellement l’Opéra national de Paris). Son succès s’installe en 1830 où elle est promue première danseuse. Son rôle phare, elle l’obtient en 1832 avec La Sylphide. Cette oeuvre s’impose rapidement comme le ballet romantique de référence. Son succès et sa médiatisation dépassent les frontières de l’art. Se faire qualifier de “sylphide” devient alors le compliment recherché par les femmes de l’époque. Des objets sont créés en référence au ballet, tels qu’un chapeau, une pivoine ou encore un journal.
Autre révolution, il s’agit du premier ballet en tutu. Marie Taglioni porte une robe en mousseline blanche accessoirisée de fleurs et d’ailes de fée dans son dos. La jupe est plus courte que l’accoutumée, car la danseuse étoilée voulait que le regard des spectateurs se porte sur son travail de pointe. Un scandale pour l’époque.
L’étoile romantique quitte alors la France et rejoint le Théâtre Impérial de Saint-Pétersbourg et est appelée à se représenter dans des dizaines et dizaines de cours d’Europe. Elle tire sa révérence après 25 ans de carrière et retourne à Paris pour devenir inspectrice de la danse et professeure de la classe de perfectionnement. En 1860, elle réalise la chorégraphie de son premier et unique ballet Le Papillon. Le succès est immense et clôture brillamment la carrière de Marie Taglioni, l’icône du ballet romantique.
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Après avoir revisionné la médaille d’or olympique de Laure Manaudou le mois dernier (c’est ici si vous avez loupé ça), ce mois-ci, on retourne en 2014. L’épreuve de 4×400m du relais féminin et la victoire des Françaises a marqué sans aucun doute notre mémoire.
Zurich, 17 août 2014, Championnats d’Europe d’athlétisme. Marie Gayot, Muriel Hurtis, Agnès Raharolahy et Floria Gueï représentent la France. Les favorites sont l’Ukraine, la Russie et la Grande-Bretagne. La France a également sa carte à jouer, même si une victoire semble plus compliquée à atteindre.
Top départ. Marie Gayot s’élance afin d’atteindre le plus rapidement possible sa coéquipière de renom, Muriel Hurtis. A la transmission du témoin, Muriel passe 4ème. L’adrénaline et l’excitation de la dernière course vont motiver cette dernière qui réussit à s’immiscer à la corde du virage. La 2ème place est atteinte. Hurtis donne tout dans ses derniers 100 mètres. Le témoin passe maintenant entre les mains d’Agnès Raharolahy qui dispute ses premiers Championnats d’Europe. Une mauvaise position dans le trafic remet la France en 4ème position. Le podium semble désormais dur à atteindre. Floria Gueï prend le relais final. Elle aussi est victime du trafic. La Russie, l’Ukraine et la Grande Bretagne sont alors en tête devant, bien devant. La victoire se joue entre les deux pays de l’Est. Mais Floria n’a pas dit son dernier mot. Il reste un peu plus de 100 mètres. Gueï s’envole et revient sur la Britannique qui lâche du terrain. Alors peut-être ? Il reste une dernière ligne droite à la Française pour revenir et tout faire basculer dans cette course. Alors peut-être ? Floria donne tout et remonte considérablement. La 3ème place est atteinte. Encore, encore, encore. Floria redouble ses efforts et passe la Russe puis l’Ukrainienne. Ça y est c’est gagné ! Les Françaises sont championnes d’Europe de 4×400 mètres à 5 centièmes de l’Ukraine grâce à l’incroyable 400 mètres réalisé par Floria Gueï. De quoi finir sa carrière en beauté pour Muriel Hurtis qui effectuait ses derniers tours de piste.
Tout le monde a déjà vu au moins une fois cette course, même ceux qui ne sont pas férus d’athlétisme. Et pour cause, les commentaires de Patrick Monteil, la voix de l’athlétisme sur France Télévision. Ses “alors peut-être” en répétition, ses “encore, encore, encore” pour motiver les Françaises comme si celles-ci l’entendaient, ainsi que son explosion de joie au franchissement de la ligne d’arrivée ont fait de cette course un modèle du commentaire de sport.
Le relais 4×400m de Zurich a marqué rapidement les esprits. 1 mois après la compétition, une vidéo de la course comptabilisait déjà plus d’un million de visionnages. Un véritable buzz.
Cette anec’date n’aura pas échappé aux amateurs du ballon ovale. Le 12 octobre dernier, Sandrine Agricole est devenue la première entraîneure d’une équipe de rugby de Top 14, le championnat masculin de référence.
Sandrine Agricole, kiné du RCT
L’ancienne internationale du XV de France a rejoint le banc des entraîneurs du RC Toulon suite à la mise en retrait de Pierre Mignon. En effet, l’entraîneur a été sanctionné de 6 matchs de suspension après s’être emporté lors du match face à Clermont, le 6 octobre dernier. Malgré qu’il ait reconnu très rapidement s’être beaucoup trop emporté, son geste a laissé les joueurs du club Toulonnais sans entraîneur (cliquez ici pour en savoir plus).
Le RCT a donc décidé de faire appel à Sandrine Agricole, la kinésithérapeute de l’équipe, pour occuper cet intérim. En effet, en étant la seule personne du staff à détenir le BE2, le diplôme nécessaire pour entraîner une équipe du Top 14, le choix d’Agricole paraissait plus que logique. Au delà du diplôme, l’ancienne demi-d’ouverture des Bleues possède l’expérience du terrain et le palmarès qui va avec : plus de 80 sélections en équipe nationale, vainqueure de 3 grands Chelems et une médaille de bronze lors de la Coupe du Monde de 2014👏.
C'est sûr qu'elle va être importante pour nous dans la communication auprès des joueurs, et sur la feuille de match.
C’est donc ainsi que, le 12 octobre 2024, elle est inscrite administrativement comme entraîneur du Racing Club Toulon. Administrativement seulement, car selon la déclaration en conférence de presse de Sergio Parisse, l’entraîneur de la touche : "Tant que Pierre (Mignoni) ne pourra pas être là, c'est sûr qu'elle va être importante pour nous dans la communication auprès des joueurs, et sur la feuille de match. Mais Sandrine est avant tout concentrée sur son rôle principal, celui de kiné" (des propos recueillis par La Provence à lire ici).
L’ancienne joueuse du Stade Rennais est donc une pionnière à ce post…dommage qu’il ait fallu attendre le retrait d’un homme pour qu’une femme accède à ce rôle.
Vous connaissez sûrement la natation synchronisée, ce sport où les athlètes réalisent des chorégraphies sous l’eau. Une discipline qui allie à la fois la natation, la danse et la gymnastique, mais qui sollicite également des capacités remarquables en apnée. D’ailleurs, depuis 2017, la natation synchronisée s’appelle désormais natation artistique.
Deux épreuves régissent la discipline : les figures imposées et le ballet artistique. Pour cette dernière épreuve, elles ne sont pas contraintes de porter un bonnet de bain. Toutefois, elles doivent attacher leurs cheveux en chignon. Mais connaissez vous l’astuce utilisée pour veiller à ce que toute la coiffure reste en place ?
Les filles utilisent de la gélatine alimentaire (oui, celle qu’on retrouve au rayon pâtisserie de nos supermarchés) qu’elles vont ensuite mélanger avec de l’eau afin d’obtenir une pâte ni trop lisse ni trop épaisse, puis étaler cette préparation sur leurs cheveux. A sec, la préparation durcie, a un aspect ultra-brillant et protège les cheveux de l’eau.
Cette astuce a récemment été popularisée sur le réseau social TikTok où l’on peut voir des nageuses montrer, cette fois-ci, leur technique pour enlever (non sans difficulté) la gélatine. C’est le cas de l’Américaine Daniella Ramirez qui filme régulièrement sa routine d’après compétition.
Le saviez vous ? Les nageuses utilisent également un autre stratagème, cette fois-ci concernant les pinces nez. Alors que certaines mettent des pinces nez autour de leur doigt ou partout sur leur maillot pour en avoir en rechange au cas où celui-ci glisserait, d’autres utilisent la technique du vernis à ongle. Oui, oui, vous avez bien lu…mais comment ça fonctionne ? Les athlètes déposent une légère goutte de vernis sur leur pince-nez, il va alors agir comme de la colle et fixer l’objet. Ainsi, plus de risques de chutes de pince-nez 😉.
Et voilà, c’est tout pour ce mois-ci on espère que cette édition vous a plus et on se dit à dans 1 mois pour un prochain Zénith des Sportives💖 (pssstt…on ne veut pas vous en dire trop, mais on parlera de biathlon, de Formule 1 et de Hand-Ball notamment🤫)