Pour ce mois d'octobre, nous allons parler d'une Néerlandaise qui a récemment été récompensée au Ballon d'or, nous allons aussi rétropédaler tout droit vers 2022 et grimper, le plus vite possible, les montagnes du Colorado. On vous en dit pas plus, la suite c'est juste en dessous ✨
Il y a un mois maintenant, s’est déroulé la cérémonie annuelle du Ballon d’Or, un événement qui récompense différents acteurs du football. À cette occasion, nous allons nous concentrer sur la vainqueure du Trophée Cruyff de la meilleure entraîneure d’une équipe féminine, Sarina Wiegman.
Sarina Wiegman avec le Trophée Cruyff 2025 - L'Equipe
🇳🇱 Sarina Wiegman née le 26 octobre 1969 à La Haye, ville côtière des Pays-Bas. Depuis son plus jeune âge, elle se passionne pour le football et joue, dès l’âge de six ans, au ESDO avec des garçons. En 1987, elle décide de rejoindre le KFC’ 71, un club de football féminin néerlandais. Les débuts de la milieu de terrain y sont d’ores et déjà prolifiques puisqu’elle remporte la KNVB Beker (Coupe des Pays-Bas féminine de football) avec ce club. Cette même année, elle fait ses débuts en équipe nationale, à 18 ans seulement, face à la Norvège. Un an après, les Lionnes Orange (surnom de l’équipe féminine des Pays-Bas), atteignent les quarts de finale du Tournoi international féminin de foot (ancêtre de la Coupe du monde féminine). En 1989, elle part étudier à l’Université de Caroline du Nord, à Chapell Hill, et joue pour l’équipe représentante, The North Carolina Tar Heels women’s soccer team. Là-bas, elle est entourée de futures très grandes joueuses, telles que les Américaines Mia Hamm, Kristine Lilly et Carla Overbeck. Rien d’étonnant alors de les voir championnes, cette année-là, de la NCAA division, la plus haute division de sport universitaire 🇺🇸. En parallèle, elle atteint les quarts de finale de l’Euro féminin avec sa sélection. Une performance renouvelée en 1991 et 1993. Sarina voit également son poste évoluer passant de milieu de terrain à défenseure.
⚽ Au début des années 1990, elle décide de revenir dans sa ville d’origine. Le football féminin étant peu répandu à cette époque au Pays-Bas, son statut d’athlète de haut niveau ne lui permet pas de gagner sa vie. Elle décide de devenir professeur d’EPS. La différence de développement du foot féminin entre les Etats-Unis et les Pays-Bas est abyssale. Les joueuses américaines voient leur cote de popularité exploser pendant que Wiegman peine à imposer ses influences venues d’outre-Atlantique et évoluent à un niveau inférieur par rapport à ses anciennes coéquipières. En 1994, Sarina rejoint l’équipe de Ter Leede, un club évoluant en première division amateure. Avec ce club, elle remporte tout de même la Coupe des Pays-Bas (KNVB Beker) en 2001 et la Hoofdklasse en 2001 et 2003, la première division du championnat amateur néerlandais.
Cette même année, elle atteint le cap des 100 sélections en équipe nationale. Elle est la première joueuse néerlandaise à réaliser cette performance. Officiellement, elle ne compte que 99 sélections suite à une décision de la FIFA qui a déclaré que cinq de ses matches ont été joués contre des pays que la fédé ne reconnaissaient pas. Ils ne sont donc pas comptabilisables. À la fin de l’année 2001, la défenseure annonce la fin de sa carrière internationale, deux ans plus tard, elle fait également ses adieux à la pelouse de Ter Leede. C’est la fin de sa première carrière mais le début d’une autre qui lui fera atteindre le plus haut niveau du foot féminin 🚀.
Wiegman, 3ème en assise en partant de la gauche - Site internet club Ter Leede
En 2006, la Néerlandaise fait son retour au club de Ter Leede en tant qu’entraîneure cette fois. Un plus tard, elle devient manager de l’ADO La Haye, une équipe participant à la Vrouwen Eredivise, première division du foot féminin professionnel. Le travail de Wiegman avec cette équipe paye petit à petit. En 2012, l’ADO La Haye réalise le doublé Championnat et Coupe. Deux ans plus tard, elle quitte ce poste et monte encore d’un niveau. Sarina Wiegman devient la coach adjointe de l’équipe nationale féminine des Pays-Bas et la coordinatrice de l’équipe nationale féminine des U19. En mars 2015, elle suit une formation à la Fédération Royale Néerlandaise de Football pour obtenir sa licence UEFA d’ entraîneure principale d’une équipe professionnelle. C’est la 3ème néerlandaise à valider ce diplôme avec Vera Pauw et Hesterine de Reus 🥉.
🟠 Suite au non-renouvellement du contrat de Roger Reijners, l’entraîneur de l’équipe féminine, Wiegman est nommé, par intérim, à son remplacement. À la prise de poste de Arjan van der Laan, Sarina retrouve sa place d’ajointe. Après l’obtention en 2016 de son diplôme, elle devient temporairement l’assistante de Ole Tobiasen au Jong Sparta Rotterdam en plus de son travail en équipe nationale féminine. Ce qui fait d’elle la première entraîneure d’une équipe professionnelle néerlandaise. Fin 2016, van der Laan est à son tour licencié, Wiegman devient coach des Lionnes Orange. Cette nomination intervient seulement six mois avant l’Euro, une compétition importante pour les Pays-Bas, qui peut sceller rapidement la suite de la carrière de Wiegman. Pour autant, la nouvelle coach ne se laisse pas perturber. Elle travaille directement sur la confiance des joueuses et opte pour un style de jeu plus offensif qu’auparavant. Une opération concluante pour l’équipe néerlandaise qui remporte son premier titre européen. En distinction personnelle, Sarina remporte le prix The Best, Entraîneur de la FIFA en 2017. Deux ans plus tard, les Pays-Bas atteignent la finale de la Coupe du Monde féminine et elle remporte à nouveau le prix de The Best 🏆.
🇬🇧 En 2020, Wiegman se lance un nouveau défi de l’autre côté de la Mer du Nord avec l’équipe féminine d’Angleterre. Elle impose rapidement son style : exigence, intelligence de jeu, structure, mais surtout calme et sérénité. En 2022, elle emmène les Lionesses vers la victoire de l’Euro à domicile. De nouvelles récompenses viennent enrichir le palmarès de la coach néerlandaise : le Prix UEFA d’entraîneur de l’année d’une équipe féminine et le prix The Best de la FIFA, son troisième. L’année suivante, les Anglaises participent à une autre finale d’une compétition internationale majeure : la Coupe du Monde. En juillet dernier, l’équipe anglaise a de nouveau remporté l’Euro. C’est le troisième sacre européen pour Wiegman à qui il manque seulement un titre mondial pour parfaire la carrière. Nul doute que cela sera l’un de ses prochains objectifs avec la sélection anglaise.
La cérémonie du Ballon d’Or de septembre dernier a également mis à l’honneur la Néerlandaise en lui remettant le Trophée Cruyff de la meilleure entraîneure d’une équipe féminine. Une belle récompense pour sa saison 2025 mais surtout pour l’ensemble de sa carrière (bien qu’elle ne soit pas terminée). En 2021, la Fédération Royale Néerlandaise de Football avait érigé une statue à son effigie à Zeist aux côtés d’autres légendes néerlandaises comme Rinus Michels et Johan Cruyff. Sarina Wiegman a réussi, au fil des années, à s’imposer parmi les grands de son sport ✨.
Sarina Wiegman à côté de la statue à son effigie- KNVB
Il y a quelques semaines, le Championnat du Monde de VTT Gravel 2025 a été remporté par Lorena Wiebes. La compétition est en réalité très récente (tout comme la discipline) et ne compte que quatre vainqueures. Parmi elles, Pauline Ferrand-Prévot, la gagnante de la première édition, en 2022.
🇮🇹 Pour ce premier Championnat, les concurrentes se livrent une bataille sur un parcours long de 139 km autour des villes italiennes de Vicence et Cittadella. Principalement composé de routes à gravier blanc, similaire à celui des Strade Bianche, avec quelques passages pavés et un peu d’asphalte, ce parcours comptabilise 700m dénivelé. Un parcours rapide et exigeant, mais loin de pouvoir effrayé notre Française qui possède déjà de nombreux titres nationaux et mondiaux dans d’autres disciplines.
🚴♀️ Au bout de 80km de course, un groupe de cinq constitué de Lauren Stephens (Etats-Unis), Jade Treffeisen (Allemagne), Chiara Teocchi (Italie), Sina Frei (Suisse) et Pauline Ferrand-Prévot s’échappe. Une vingtaine de kilomètres plus tard, elles cumulent 1’30” d’avance sur leurs premières adversaires. Sans aucun doute, la gagne se joue entre les cinq. Stephens, spécialiste de la discipline, se retrouve pourtant distancée quelques kilomètres plus tard. Dans les derniers kilomètres, Treffeisen n’arrive plus à suivre les roues de ses adversaires et à fait l’élastique jusqu’à la flamme rouge. Au franchissement du panneau annonçant les 300 derniers mètres, elles ne sont plus que deux : Sina Frei et Pauline Ferrand-Prévot. Le sprint semble inévitable. À 150 mètres, la Suissesse, en tête, lance son sprint. La Française, ne se fait pas avoir et double son adversaire avant de s’imposer pour quelques centimètres.
🌈 Pauline Ferrand-Prévot devient la toute première Championne du monde de Gravel. Cette année-là, c’est également son quatrième titre mondial de la saison (après celui de cross-country marathon, de cross-country olympique et de cross-country short track).
🎥 On vous laisse profiter des deux derniers kilomètres en vidéo :
Il y a 40 ans, la Française Michèle Mouton remportait la course de côte américaine du Pikes Peak et établissait un nouveau record de la montée ⛰️.
Michèle Mouton et son audi Quattro - Audi Club North America
🚗 Recrutée par Audi, quatre ans plus tôt et première femme Vice-Championne du monde de rallye, Michèle Mouton est habituée à battre des records. Pour autant, elle ne s’attendait pas à être à la fois mise de côté par cette même écurie ni à être envoyé dans le Colorado pour participer à cette course mythique. Il faut le dire, Mouton n’est pas la favorite sur la ligne de départ. Même elle ne se voit pas réaliser un bon résultat. Et ce sentiment ne s’améliore pas lorsqu’une pénalité tombe, lors de la phase d’essai, pour vitesse excessive en zone de liaison.
La Française ne se laisse pas abattre et parcours les 156 virages des 20km de Pikes Peak a une vitesse folle. Le chrono tombe. Personne ne s’y attendait. Michèle Mouton vient de réaliser le nouveau record de la montée en 11 minutes 25 secondes et 390 centièmes. C’est donc la première femme à recevoir le titre de “King of Mountain”, un titre attribué au gagnant de la course de côte.
40 ans plus tard, sa victoire reste un moment marquant du sport automobile, notamment pour son rôle de pionnière en tant que femme dans cette discipline très masculine. C’est pourquoi, cet été, la PDG de l’épreuve, Mélissa Eickhoff, a voulu rendre hommage à la pilote, en l’intronisant au “Hall of Fame” des grands vainqueurs de l’épreuve🏆 .
Et voilà, c’est tout pour ce mois-ci on espère que cette édition vous a plus et on se dit à dans 1 mois pour un prochain Zénith des Sportives 💖