Ce mois-ci, on découvre Elizabeth Wilkinson, on revit le sacre olympique athénien de Laure Manaudou, on voit dans le futur (ou pas) avec l'année 2026, et, on reparle de la cérémonie des JO 2024. Pas un mot de plus, on vous laisse découvrir ✨
Voilà à quoi pouvait ressembler la boxe féminine du XVIIIème siècle, siècle dans lequel s’est illustrée Elizabeth Wilkinson-Stokes, notre sportive du mois. A cette époque, les combats sont toujours à mains nues, et pour les femmes, il est même courant de les voir concourir seins nus. Mais Wilkinson, bien décidée à changer cela, milite pour une tenue “officielle” car elle souhaite être perçue comme une vraie athlète. Les boxeuses se mettent ainsi à porter une veste, des jupons arrivant au dessous du genou, des caleçons hollandais, des bas blancs et des escarpins. Tout cela a bien heureusement évolué et nos boxeuses actuelles n’ont plus à subir cet accoutrement loin d’être pratique…
Revenons à notre Londonienne pionnière de la boxe. Sa carrière s’étend de 1722 à 1733…dix ans de carrière qui ont suffit à marquer l’histoire de son sport.
Tout commence en juin 1722, un duel oppose Elizabeth Wilkinson à Hannah Hyfield. Il s’agit certainement d’un des premiers combats de boxe féminine organisé à Londres. Wilkinson gagne. Cette même année, elle bat Martha Jones dans un combat qui aurait duré à peine 20 minutes ! Son succès s’installe.
Il est difficile d’établir le réel palmarès de Wilkinson car les journaux de l’époque annonçaient les matchs mais jamais les résultats de ceux-ci. Cependant, dans des publicités l’Anglaise est souvent appelée “la championne d’Angleterre” ; “la championne européenne” ; ou encore “l’héroïne la plus puissante de Grande Bretagne”. Des superlatifs qui démontrent la popularité de la boxeuse. En 1733, elle affirme également être invaincue depuis 45 matchs ! Un nombre impressionnant qui atteste l’incroyable carrière d’Elizabeth Wilkinson-Stokes, une des premières boxeuses recensées.
Et pour ceux qui souhaitent en découvrir plus sur la boxeuse, la bande dessinée Championess s’inspirant de la vie réelle d’Elizabeth a été publiée en 2021. Ecrite par Kelly Zekas et Tarun Shankee, puis, illustrée par Amanda Perez Puentes, elle est disponible en cliquant ici .
Ce mois-ci, on revient sur un moment inoubliable pour les amateurs de sports et plus particulièrement de la natation : la victoire de Laure Manaudou sur le 400 mètres nage libre au JO d’Athènes🥇.
Le 15 août 2004, Laure Manaudou a 17 ans et participe pour la première fois à des Jeux Olympiques. La jeune nageuse est à ce moment là encore inconnue du grand public. Elle possède cependant une petite notoriété au sein de sa discipline en étant devenue Championne de France dans cinq catégories l’année d’avant.
Le 15 août 2004, c’est une Laure Manaudou concentrée qui aborde le bassin olympique. Elle a déjà mis son bonnet et ses lunettes, elle est prête. Prête, confiante mais surtout loin d’être impressionnée par ses adversaires Camelia Potec (Roumanie) et Otylia Jedrzejczak (Pologne) pourtant favorites de l’épreuve.
Le 15 août 2004, Laure Manaudou s’élance de la ligne d’eau numéro 4 et prend la tête de la course dès les premiers 25 mètres. L’espoir de voir une Française gagner s’installe chez les spectateurs. La tension monte et les commentaires d’Alexandre Boyon, journaliste de sports chez France Télévisions, augmente l’adrénaline.
Seul problème, le départ de la course est donné vers 19h57 sur France 2 alors que le journal de 20h doit commencer… à 20h. Le journaliste doit alors annoncer la bascule entre France 2 et France 3. Un décalage d’à peine dix secondes qui pourtant augmente le stress du téléspectateur et qui lui donne l’impression d’avoir loupé toute la course. Et si Laure n’était plus en tête ? Et si les chances de médailles s’étaient envolées ?
Le 15 août 2004, Laure Manaudou devient Championne Olympique du 400m nage libre à Athènes. C’est la deuxième fois qu’un Français remporte cette épreuve. C’est la première fois qu’une femme l’emporte.
Lors de ces JO, Manaudou remportera 3 médailles : l’or sur le 400m nage libre, l’argent sur le 800m nage libre et le bronze sur le 100m dos. Sa notoriété devient alors internationale. Elle a écrit l’histoire du sport.
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Une date qui pourrait sembler lointaine mais qui est tout de même relativement proche. Dans le domaine sportif, 2026, c’est la date des prochains Jeux Olympiques d’Hiver qui se tiendront à Milan et Cortina d’Ampezzo (Italie). Une date qui s’inscrit dans le futur. Pourtant, l’anecdate du mois n’est pas hyper futuriste.
2026 sera la première année d’apparition du saut à ski sur gros tremplin féminin aux Jeux Olympiques. Juste avant d’aller plus loin et de tout vous expliquer, on fait un saut en arrière dans l’histoire de ce sport .
L’épreuve du saut à ski débarque pour la première fois au JO de 1924 et est entièrement masculine. Il a fallu attendre les JO de Sotchi en 2014, soit 90 ans plus tard, pour voir des femmes concourir. Deux raisons à cela. Premièrement, les JO n’ont pas été créées dans une culture féministe. Pierre de Coubertin, le créateur des Jeux Olympiques modernes pensait que les femmes n’avaient pas leur place à cet événement🙄. Deuxièmement, par manque de compétitrices. En effet, le saut à ski devait faire son apparition lors des JO de 2010 à Vancouver mais cette décision a été finalement rejetée par Jacques Rogge, président du CIO de l’époque. Il est également important de préciser que la Coupe du monde de saut à ski féminin n’existe que depuis 2011 seulement. En 1964, lors des JO d’Innsbruck (Autriche), l’épreuve sur gros tremplin est ajoutée pour les participants masculins uniquement. En 1988, c’est au tour du concours par équipe de faire son apparition. Puis en 2014, les femmes peuvent enfin concourir lors d’une épreuve de saut à ski avec la catégorie tremplin normal. Quatre ans plus tard, en 2018, le saut à ski en épreuve mixte se greffe également aux autres catégories.
Revenons à nos moutons. Il faudra donc attendre 2026, pour voir les femmes participer au même nombre d’épreuves individuelles que leurs homologues masculins, avec l’ajout du saut à ski féminin sur gros tremplin.
Et pour vous mettre en haleine d’ici là, on vous laisse avec ce chiffre : 230,5 mètres. C’est le nouveau record du monde de vol à ski réalisé en mars dernier par la Norvégienne Silje Opseth. A l’entraînement, elle avait même réalisé un saut de 236 mètres ! Le record précédent était établi à 185 mètres.
La cérémonie d’ouverture des JO de Paris de l’été dernier a beaucoup fait parler d’elle. Et pour cause, ce show de plus de 3h30 nous en a mis plein la vue du début jusqu’à la fin. D’ailleurs vous vous souvenez sûrement de ce cavalier masqué sur son cheval d’argent. Mais savez vous qui se cache derrière ce costume ? 🎭
Dès le lendemain de la cérémonie d’ouverture, les rumeurs sur l’identité du cavalier galopaient la toile. Chacun y allait de sa spéculation, si bien que personne n’arrivait à y comprendre quelque chose.
Si le nom de Floriane Issert, sous-officier de la gendarmerie nationale a été dans un premier temps divulgué, il semblerait toutefois que la jeune femme ne soit pas l’unique cavalière de la soirée. En effet, cette dernière a participé à la cérémonie en traversant le pont de Iéna jusqu’à la place du Trocadéro, pour ensuite, amener le drapeau olympique au pied de la Tour Eiffel, afin que celui-ci soit hissé à son sommet.
En revanche, la cavalière du cheval flottant est Morgane Suquart, co-fondatrice de la société MMProcess. C’est à cette même société que l’on doit la création du trimaran propulsant l’équidé sur l’eau.
Et voilà, c’est tout pour ce mois-ci ! On espère que cette édition vous a plus et on se dit à dans 1 mois pour un prochain Zénith des Sportives 💖